Besoins de recherche sur le bien-être des chèvres
Voici la liste des lacunes à combler en priorité par la recherche, établie au cours du processus d’élaboration du Code pour les chèvres. Cliquer ici pour consulter la page Web du rapport du Comité scientifique de ce code et pour visualiser le code au complet.
Comportements naturels
- La préférence des chèvres pour les surfaces élevées offre la possibilité d’utiliser des environnements à plusieurs niveaux; des recherches sont nécessaires pour déterminer comment ces environnements devraient être organisés.
- Des recherches sont nécessaires sur la préférence des chèvres pour se cacher lors de la mise bas dans les systèmes commerciaux (p. ex., auto-isolation dans les enclos ou les lieux servant de cachettes).
- Différentes combinaisons de revêtements de sol doivent être étudiées pour déterminer les avantages (comportementaux et économiques) de l’utilisation privilégiée de la litière/du revêtement de sol par les chèvres.
- Les bénéfices physiques et cognitifs des espaces extérieurs dans les installations commerciales n’ont pas encore été quantifiés.
- Des recherches sont nécessaires pour étudier l’impact du ratio chevreaux/chèvres sur le comportement, les performances et le bien-être.
- Des recherches sont nécessaires pour évaluer l’influence de la taille des petits groupes sur les mesures de comportement et de productivité, ainsi que des options pratiques pour mettre en œuvre le choix de séparer les chèvres en petits groupes
- L’enrichissement des chèvres doit être étudié, y compris l’impact d’une exposition précoce. Des tests de préférence sont nécessaires pour déterminer les enrichissements que les chèvres préfèrent et quelles options utilisent et favorisent au mieux leurs capacités cognitives.
Boiterie due à un mauvais soin des onglons et à des maladies nutritionnelles
- L’effet des revêtements de sol et du repos sur la santé des pieds et la fréquence du parage doivent être établis.
- Il existe peu de recherches sur la relation entre la fréquence de parage et la santé des pieds dans un environnement contrôlé.
- Il est nécessaire d’établir des critères pour déterminer quand une chèvre boiteuse doit être euthanasiée.
- Des recherches sur les causes de la boiterie (y compris les causes multifactorielles des lésions des granulomes, de l’ARC et des agents pathogènes spécifiques) sont nécessaires.
Espace alloué
- Il est nécessaire d’étudier l’espace alloué en général, pour les mangeoires, et pour les abreuvoirs en fonction de différentes races et de différentes étapes de production, et de comparer les chèvres écornées et cornues en s’attardant aux effets sur leur bien-être.
- Il est nécessaire de se pencher sur les besoins et préférences en eau pour différentes installations commerciales (p. ex., laitière, de boucherie, et à fibres). Le débit d’eau des abreuvoirs devrait être pris en compte lorsqu’on s’emploie à déterminer le nombre d’abreuvoirs optimal par animal.
- Une grande partie de la recherche se concentre sur l’espace alloué minimum; plus de recherches sont nécessaires pour connaître les effets d’un espace alloué supérieur sur la production et sur le bien-être.
- La recherche sur l’espace alloué concerne principalement les étables à un niveau. Les chèvres font naturellement usage d’espaces surélevés lorsqu’on leur en donne l’occasion; plus de recherches sont nécessaires pour déterminer l’espace à allouer dans des systèmes à plusieurs paliers.
- L’espace alloué doit être évalué en fonction de la taille du groupe.
Gestion de la fin de vie
- La recherche est manquante sur l’amélioration des résultats en matière de bien-être lors de l’exsanguination sans étourdissement chez les chèvres.
- La recherche est nécessaire pour améliorerla sensibilisation, l’adoption et la formation des producteurs pour rendre l’utilisation des percuteurs plus accessibles.
Procédures douloureuses
- Il faut poursuivre les recherches sur les protocoles d’atténuation de la douleur aiguë et à long terme pour l’ébourgeonnage et la castration des chevreaux, y compris sur l’efficacité des AINS.
- La recherche sur la castration des chèvres est limitée, et il faut plus de recherche pour comparer les méthodes qui provoquent le moins de douleur, tant aiguë que chronique.
- Des recherches sur l’effet de l’âge au moment de la castration sont nécessaires.
- Des recherches sur d’autres méthodes pour l’ébourgeonnage (p. ex., les meilleures pratiques pour la gestion des chèvres à cornes) sont nécessaires.
- Des recherches sur l’utilisation de gènes ou de marqueurs de gènes pour aider à l’élevage d’animaux acères sans problèmes de reproduction sont nécessaires.
- Des recherches sur l’épointage des cornes chez les chèvres sont nécessaires pour évaluer la procédure et déterminer son impact sur le bien-être des chèvres.
Gestion périnatale pour optimiser la santé des chevreaux
La recherche sur la santé et la mortalité des chevreaux est limitée quant à son volume, à son étendue et sa qualité. Un grand nombre des conclusions tirées par les études recensées dans le cadre de la présente étude ont été fondées à partir d’études mal libellées ou mal conçues. Les avenues de recherche que nous suggérons sont les suivantes :
- Déterminer la quantité totale de colostrum à donner aux petits pour assurer le succès du transfert passif de l’immunité et satisfaire les besoins nutritionnels des chevreaux.
- Déterminer ce qui constitue un colostrum de « bonne qualité » (c.-à-d. la concentration d’IgG dans le colostrum qui assure un transfert passif adéquat).
- Déterminer si les anticorps provenant d’espèces non caprines circulent aussi longtemps que les anticorps provenant d’une source caprine.
- Déterminer l’efficacité des différentes méthodes d’administration du colostrum (p. ex., tétée volontaire ou alimentation par sonde).
- Méthodes de traitement thermique du colostrum et leur effet sur la qualité du colostrum et la charge pathogène.
- Utilisation d’autres sources de colostrum pour les chevreaux en ce qui concerne la prévalence du transfert passif de l’immunité, l’évolution du statut immunitaire au fil du temps, la croissance et l’incidence des maladies.
- Étudier de la composition des produits de lait de remplacement nécessaires aux chevreaux.
- Déterminer l’impact de l’hygiène et des besoins en lait et en lait de remplacement (c.-à-d. la quantité, la fréquence et la méthode d’administration) sur la santé des chevreaux.